Hôtel de Biolley Sainte-Claire Verviers
Clary de Biolley Sainte-Claire Verviers

Clary de Biolley Sainte-Claire Verviers

Origines

Il faut remonter au début du XVe siècle, plus précisément en 1409, pour retrouver les premiers vestiges d’habitations connues sur l’emplacement actuel de l’ISC.
D’anciens documents nous révèlent qu’un certain Thomas Quentin, chef de la municipalité, bâtit dans ce quartier la «Tour Quentin» et y habita. Il construisit aussi plusieurs autres maisons.
Aux XV et au XVIe siècle, l’Histoire de cette Tour et de ces maisons reste floue, les documents manquent… Le seul élément dont nous disposons atteste que ces maisons appartenaient à la fin du XVIe au commissaire Th. Del Court Van Krimpen. L’Histoire de la «Tour Quentin» prend un nouveau tournant en 1656. Celle-ci est alors mêlée à la vie religieuse de Verviers et à une polémique maintenant oubliée mais qui fut célèbre : en effet, de nombreuses congrégations religieuses passèrent par intervalles réguliers à Verviers mais seuls les Récollets furent autorisés à se fixer définitivement. La décision émanait de Ferdinand de Bavière, prince-évêque à l’époque, qui refusa l’installation d’un second ordre afin d’éviter la «ruine» de l’ordre déjà présent.
Cependant, en 1656, les Carmes liégeois firent l’achat en sous-main d’un immeuble en Sècheval. C’était la Tour Quentin. L’opinion publique fut alertée par cette affaire. Certains prirent le parti des Récollets, d’autres celui des Carmes. Malgré l’agitation, les Pères Carmes s’installèrent à Verviers, soutenus par le Baron Ferdinand de Linden, gouverneur du marquisat de Franchimont et par le duc de Bavière, le Prince Maximilien de Bavière. Ces confits entre les deux communautés ne se réglèrent que le 6 avril 1671 à l’avantage des Carmes. Ceux-ci purent donc s’établir définitivement dans leur maison de la rue Sècheval.
Fin du XVIIe siècle, les querelles n’étant plus qu’un mauvais souvenir, les Carmes cédèrent leur couvent de la rue Sècheval qui fut acquis par les Capucins.
Au XVIIIe siècle, les idées révolutionnaires provenant de France ébranlèrent la région. Entre 1789 et 1794, les religieux furent chassés et les monastères devinrent des propriétés publiques ou furent achetés par des citoyens. Les archives ne mentionnent pas ce qu’il advint à cette époque de la «Tour Quentin».

 

Le couvent des Carmes devient Maison d’Éducation

L’après révolution va marquer la région verviétoise, comme le reste du pays. La ruine des monastères causa de grands dommages aux domaines de l’éducation et de l’enseignement de la vie, puisqu’ils étaient essentiellement gérés par la communauté religieuse et que personne ne prit le relais. Quelques enfants privilégiés fréquentaient des écoles particulières ou recevaient des leçons à domicile mais ceux des classes laborieuses n’avaient aucun moyen de recevoir l’instruction appropriée.
Presque totalement privé d’écoles et de secours religieux, le peuple s’enfonçait de plus en plus dans l’ignorance. Emplis d’appréhensions pour l’avenir, tout autant que de compassion pour ces pauvres gens, des notables de la ville cherchèrent un moyen de remédier à cette situation.

 

1. L’œuvre de Mademoiselle Clary de Biolley

Mademoiselle Clary de Biolley faisait partie de cette élite qui était sensible aux malheurs de son temps. Elle déplorait l’abandon dans lequel se trouvaient les enfants des classes laborieuses. Cependant, le gouvernement qui régissait alors la « Belgique », empêchait Mademoiselle de Biolley d’avoir sous la main des religieuses à qui elle pouvait confier une classe. Elle mit alors sur pied en 1816, à Sommeleville, un atelier de couture et le plaça sous la direction de Madame Octavie Groulard, qui logeait au pensionnat des Sœurs de Notre-Dame à Liège.
Avec le concours de Madame Isabelle de Biolley, née Simonis, Clary commença en 1820 à recevoir des petites filles auxquelles on apprenait le catéchisme, la lecture, l’écriture, la couture et le tricot. La maison de Sommeleville fut bientôt trop petite et Mademoiselle de Biolley transféra alors son école dans sa maison, plus vaste, située à la rue Sècheval. Cette maison était l’ancien couvent des Pères Carmes, l’antique Tour Quentin, qui devint ainsi la première école pour filles de notre ville.
Un prêtre, l’Abbé Neven, qui était à la tête de l’unique paroisse de Verviers (Saint-Remacle) encourageait grandement Clary dans son œuvre et dès 1824, il engagea les premiers pourparlers afin d’obtenir des pouvoirs publics l’autorisation de faire venir dans la maison de la rue Sècheval des Sœurs de Notre-Dame. Cependant, la venue des religieuses était soumise à l’accord du roi (Guillaume II d’Orange à cette époque). Clary l’obtiendra. Les sœurs arrivèrent donc le 27 novembre 1827 à la rue Sècheval. Deux ans plus tard, le souverain vint même visiter l’école.

 

2. L’arrivée des Sœurs

Ce furent quatre Sœurs de Notre-Dame de Namur qui arrivèrent : Sœur Aloyse, Sœur Bertine, Sœur Euphrosine et Sœur Prudence. Dans le courant de l’année 1928, Mademoiselle Clary consulta les sœurs afin de mettre en œuvre un projet qui lui tenait à cœur : celui de recevoir dans son établissement six jeunes filles orphelines. Les places manquant, les Sœurs firent une demande afin d’obtenir du renfort. Deux nouvelles recrues vinrent prêter main forte et c’est ainsi que les Sœurs purent ouvrir une école Dominicale, à laquelle des dames et des demoiselles de la ville venaient participer.
La Révolution de 1830 et l’Indépendance belge amenèrent la liberté d’enseignement et bien des choses se simplifièrent.
Le nombre d’élèves augmentant sans cesse et ceux-ci étant à désormais issus de toutes les classes sociales, il vint un moment où il fallut songer à réaliser un dédoublement avec l’ouverture de classes payantes. La maison de la rue Sècheval n’offrait pas les locaux suffisants. La charité vint cette fois de Madame la Vicomtesse Raymond de Biolley, belle-sœur de Clary qui mit à la disposition des Sœurs un local – la Maison Constant – dépendance de l’orphelinat pour filles, situé rue du Collège. Quatre nouvelles Sœurs arrivèrent pour commencer cette nouvelle œuvre. Ces nouvelles classes furent le berceau de ce qui devint plus tard le florissant pensionnat et demi-pensionnat des Sœurs de N.-D. rue Sècheval.
En outre, et depuis longtemps, les Sœurs auraient voulu faire célébrer la messe dans leur maison. Il existait au premier étage de l’ancienne fabrique transformée en classes, un grenier dénommé « Séchoir ». Le lieu était étroit mais il fut élargi en ajoutant des colonnes destinées à supporter l’élargissement de l’étage. L’inauguration de la chapelle eut lieu en 1833, fin mars.
Ce sont donc trois congrégations qui se succédèrent à Sainte-Claire jusqu’en 1922, année où les Sœurs de la Charité de Jésus et de Marie de Gand arrivèrent à l’Institut. Elles reprirent la direction l’école primaire et du pensionnat. Afin de rétablir la pyramide des âges, elles fondèrent l’école professionnelle. A cette époque, l’école comptait 25 élèves, fonctionnait bien et bénéficiait des subventions de l’Etat. Dès 1926, 80 élèves étaient inscrits et on créa la section normale moyenne, faisant suite à l’école professionnelle. Au fur et à mesure, le nombre d’élèves, de classes, de professeurs augmenta et en 1935, l’Institut reprit l’atelier d’apprentissage Reine Elisabeth, fondé vers 1920 par les œuvres sociales.
En 1937 eut lieu le premier défilé de couture organisé par l’Institut dans le cadre des activités professionnelles. C’est le début d’une tradition visant à affirmer la présence de l’Institut dans le cadre régional. Par ailleurs, le blason de l’Institut montre une hermine surmontant la devise « telle Dieu me pare », symbole des activités d’habillement qui, à cette époque, constituaient l’essentiel de l’enseignement à Sainte-Claire.
La Seconde Guerre mondiale bouscula évidemment le déroulement de la vie de l’école qui fut transformée en centre d’accueil pour les réfugiés. L’école comptait à l’époque 300 élèves.
Prenant au pied de lettre son blason, qui tout comme l’hermine, mue pour revêtir un pelage neuf et immaculé, l’Institut va en 1948 faire peau neuve : l’atelier d’apprentissage sera désormais l’école professionnelle et l’école professionnelle deviendra une école technique. Cela implique un renforcement des cours. C’est la naissance de l’école telle que nous la connaissons aujourd’hui.

 

1 Notre-Dame de Namur, Franciscaines de Notre dame des Anges (6ans) et Charité de Jésus et de Marie.

 
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rue Sècheval, 32

4800 Verviers

087 59 89 10

 

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